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Derrière ce nom barbare se trouve une infection plus communément appelée anémie infectieuse féline. Cette infection, qui endommage les globules rouges du chat, n’est pas rare et peut toujours apparaître chez tous nos félins domestiques sans distinction d’âge ou de race. Cette maladie n’est pas sans conséquence et peut être la source d’une grave anémie chez le chat qui en est atteint.
Ce qu’on appelle hémobartonellose est une maladie infectieuse transmise essentiellement par les parasites externes du chat : les puces et les tiques. L’infection est causée par les bactéries Mycoplasma Haemofelis ou Mycoplasma Haemominutume et touche les globules du chat en se fixant dessus pour les affaiblir et les détruire. Le système immunitaire du chat, chargé d’éliminer les globules rouges infectés, participe indirectement à faire baisser le taux de globules rouges et peut alors engendrer développement d’une anémie féline.
Ce sont principalement les puces et les tiques qui sont responsables de la contagion de l’infection en se nourrissant du sang d’un chat porteur de la bactérie puis en passant à un autre chat non contaminé. Mais la maladie peut également être transmise d’une mère porteuse à son fœtus ou par une morsure au cours d’une bagarre.
Si tous les chats peuvent être contaminés, ceux au système immunitaire fragilisé par une leucose féline (FeLV) ou le sida du chat (FIV) en sont plus sensibles. Certains chats sont également porteurs sains de la bactérie et ne présentent aucun signe des symptômes ni même une faiblesse, la maladie peut ne jamais se déclarer tout comme elle peut se manifester des suites d’un stress intense subit par le chat.
Entre le moment de la contamination de l’hémobartonellose féline et l’apparition des premiers symptômes, on observe une période d’incubation variable de 2 à 6 semaines. Les symptômes de l’anémie infectieuse du chat dépendent de la sévérité de l’infection et de son développement. Parmi les premiers symptômes se trouvent un fort état d’abattement et une perte d’appétit suivie d’un amaigrissement pouvant causer une anorexie. Le chat atteint de l’hémobartonellose peut contracter de la fièvre et avoir une fréquence respiratoire qui s’accélère. On peut également observer les muqueuses prendre une teinte blanchâtre, voire jaune, qui est le signe d’un mauvais fonctionnement de la rate due à l’anémie qui se développe.
Lorsque les premiers symptômes se manifestent, il faut agir rapidement pour avoir une chance de sauver le chat. Plus l’infection se développe et plus le chat risque de mourir subitement. Cette maladie peut se confondre avec d’autres types d’anémies, mais dans tous les cas les premiers signes anormaux doivent alerter le propriétaire et la consultation chez un vétérinaire doit être immédiate.
Le diagnostic de l’hémobartonellose féline est réalisé par le vétérinaire à la suite d’un examen complet du chat, cela passe un bilan sanguin qui peut être effectué par un frottis sanguin, une Polymérase Chain Reaction afin de distinguer et quantifier la bactérie responsable, le dépistage du FeLV et du FIV est également effectué en parallèle.
Le traitement, qui doit être administré au plus vite, repose sur l’administration d’antibiotiques sur une période de 3 à 4 semaines dans le but de détruire la bactérie responsable de l’infection. En outre, selon la gravité de la maladie, le vétérinaire peut administrer d’autres traitements en parallèle, cela peut aller de la cortisone pour limiter la destruction des globules rouges à la perfusion sanguine, une fluidothérapie ou un support nutritionnel si le chat présente une anorexie grave.
Le chat peut rester porteur de la bactérie même après avoir subi le traitement et s’être rétabli. La guérison complète n’est pas systématique et des récidives sont possibles si le chat se retrouve soumis à une situation de stress ou une baisse de son système immunitaire.
Afin de protéger son chat d’être contaminé par l’anémie infectieuse féline ou pour éviter toute récidive d’un chat porteur, il est nécessaire d’administrer un traitement antiparasitaire régulier pour repousser les puces et les tiques. Ce traitement doit être régulier et doit concerner aussi bien le chat que son environnement. Il vaut mieux limiter les risques de conflits avec d’autres chats de l’extérieur qui peuvent transmettre la bactérie par morsure, ainsi la stérilisation contribue à diminuer le risque de bagarres et nous conseillons de garder au maximum son chat en intérieur.
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