La carte du monde Wild World d'Anton Thomas : 1 642 espèces d’animaux à travers le monde

L’artiste-cartographe néo-zélandais Anton Thomas a récemment terminéune carte du monde très particulière, dessinée à la main et nommée Wild World. Cette carte représente 1 642 espèces d’animaux, répartis dans leurs habitats naturels à travers le monde. L’artiste a mis 3 années de travail minutieux pour réaliser son « Wild World », et le résultat est époustouflant.

Le choix d’espèces à représenter n’était pas facile et Thomas a passé du temps à rechercher chaque animal et son habitat naturel. Il s’est imposé 3 conditions : ne mettre sur la carte que des animaux sauvages ; choisir des espèces indigènes à chaque région et non introduites par les migrations humaines ; enfin, tous les animaux devaient être encore présents dans le monde d’aujourd’hui (ainsi, les animaux emblématiques de certaines régions de la planète mais éteints, comme un tigre de Tasmanie ou un dodo, ne figurent pas sur cette œuvre).

 La carte d’Anton Thomas est ornée de reliefs et d'animaux spécifiques à chaque région mais n’affiche pas les frontières nationales. En accord avec ce principe, pour prendre un exemple, les oiseaux endémiques de Péninsule de Corée, sont dessinés sur une zone unie et non partagée entre la Corée du Nord et de la Corée du Sud.

« J’imagine Wild World depuis mon enfance. Je me souviens avoir regardé des documentaires sur la nature, impressionné par l'évocation de la nature – inspiré par le soin. J'ai adoré cette vue de la Terre et je me suis demandé si une carte pouvait évoquer de tels sentiments. Une carte du monde sans humains, sans frontières et sans villes, mettant plutôt en valeur la nature sauvage qui nous entoure », explique Anton Thomas sur son site web. 

La carte est réalisée en utilisant une loupe, avec des crayons de couleur bien aiguisés, les détails sont rehaussés avec un crayon graphite.
Si au départ le dessinateur pensait que le projet prendrait six mois, il lui a fallu finalement trois ans pour compléter cette fresque gigantesque de la planète.

"Vous arrivez à un point où vous vous dites : Eh bien, je ne peux pas vraiment faire marche arrière maintenant, n'est-ce pas ?", plaisante-il en racontant l’histoire du projet dans son interview à un journaliste de The Current.

Anton Thomas voulait cette carte précise et éducative. C’est pourquoi la correspondance entre les espèces et leur habitat naturel était cruciale. De même, les frontières physiques telles que les rivières et les massifs montagneux ont été tracés pour correspondre aux cartes établies du monde naturel.

Les animaux sont intégrés dans les paysages fluides des cartes : ils se promènent dans leurs habitats respectifs plutôt qu’être tout simplement superposés sur le relief.

La question de la projection cartographique – comment aplatir la surface du globe pour créer une carte bidimensionnelle – était également prise au sérieux. Anton Thomas n’a pas voulu choisir la projection la plus répandue, et c’est la projection Natural Earth, une projection pseudo-cylindrique, centrée à 11 degrés à l’est de Greenwich, qui a été utilisée pour son Wild World.

Le choix de faire une présentation du monde d’aujourd’hui et exclure les espèces disparues est tout à fait conscient.

« Il s’agit d’un monde qui existe toujours ; un monde qui peut encore être chéri et protégé. Cette carte est une célébration de la nature et une lettre d’amour à cette belle planète », explique l’artiste en présentant la carte Wild World sur son site web.

"J'ai pensé qu'il était très important une fois de plus de rappeler aux gens : 'Hé, OK, cela peut ressembler à une vision idéaliste de la planète, mais il n'y a rien ici qui n'est pas là'", a-t-il déclaré dans l’interview à The Current. "C'est notre monde. Chérissez-le."

Crédit photos : site web d'Anton Thomas / Compte Twitter d'Anton Thomas