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Dr. Joëlle Robyns, vétérinaire spécialisée en aromathérapie, est aujourd’hui l’invitée d’honneur d’Anipassion. Tout comme vous, nous avions beaucoup de questions à lui poser sur cette discipline vétérinaire qui est l’aromathérapie. C’est avec un grand plaisir que nous partageons avec vous ses connaissances et conseils concernant les soins d’animaux par les huiles essentielles (HE).
Bonjour Dr. Robyns et merci d’avoir accepté de répondre aux questions de l’équipe d’Anipassion.
Voici notre toute première question, telle qu’un de nos lecteurs pas encore initié aux secrets de l’aromathérapie pourrait vous la poser :
Parce que :
Avant d’enchainer avec d’autres questions de fond dans le but de bien cerner cette thérapie :
C’est là que tout se complique car :
La désinfection des plaies est extrêmement efficace.
Le nettoyage des oreilles et la prévention des otites.
Inhalation d’HE lors de coryza.
Chats atteints du coryza, du SIDA du chat ou FIV, chiens atteints de la toux de chenil du chien : les HE sont antivirales et antibacteriennes !!!
Démodecie : les HE soutiennent et stimulent le système immunitaire.
A la clinique nous les utilisons tous les jours pour les tortues atteintes de rhinite, en inhalation.
Je soigne régulièrement des poules avec des HE par voie orales et en spot-on (action transcutanée).
J’utilise aussi le Cicavet® pour les pododermatite des lapins.
Oui, bien sur ! Il suffit d’utiliser des HE qui s’utilisent par voie atmosphérique chez l’homme. Il faut juste diffuser en petite quantité et pas trop longtemps au départ et augmenter dose et durée progressivement. Il faut aussi laisser à l’animal la liberté de s’échapper dans une autre pièce s’il se sentait indisposé.
Non, de même qu’en humaine, les HE sont en vente libre et chacun peut faire ce qu’il veut !
Mais une formation est indispensable pour connaître les HE et savoir les utiliser…
Difficile de répondre brièvement mais de manière générale, c’est surtout la voie per os qui présente le plus de danger. En inhalation, il n’y a quasiment pas de danger. Par voie cutanée, il faut éviter les HE dermocaustiques ou en tout cas bien les diluer. Une dilution avec 10% d’HE présente peu de danger en voie locale.
Il faut faire très attention au chat qui métabolise très lentement les HE.
Eviter les HE contenant trop de cétones chez tous les animaux.
Oui, bien sur ! Il faut toujours faire un test sur une petite zone de peau et attendre 24 à 48 heures.
J’utilise beaucoup les HE chez le chat, j’ai écrit un article à ce sujet sur mon site www.aromatherapieveterinaire.com. Je les utilise le plus souvent par voie atmosphérique, par voie cutanée sur les plaies, aussi en « spot on » ou en transcutané en cas d’infection virale, mais aussi par voie orale (la plus délicate) après avoir contrôlé la bonne fonction hépato rénale du chat.
J’ai été diplômée en 1990 et ce n’est qu’au bout de 20 ans de carrière que j’ai découvert les HE, d’abord pour moi-même puis pour mes proches et ensuite les animaux que je soignais à ma clinique. J’ai été tellement impressionnée par les excellents résultats obtenus que j’ai créé une gamme de produits pour animaux aux HE afin de faire découvrir l’aromathérapie à la profession.
J’exerce à Nice, à la clinique Lingostière, et j’utilise les HE en permanence, aussi bien pendant mes consultations qu’au cours de mes chirurgies. Je ne pourrais plus m’en passer car j’ai tellement confiance en leur efficacité qu’aucun autre produit allopathique ne pourrait les remplacer.
De même qu’en médecine humaine, l’aromathérapie est encore trop méconnue, méprisée et traitée de « remède de grand mère ». C’est au sein même des écoles vétérinaires ou des facultés de médecine qu’il faut les faire découvrir. La phytothérapie d’une manière générale et l’aromathérapie en particulier doivent faire partie des ordonnances délivrées au patient en même temps que les médicaments. Elles ne sont pas opposées mais complémentaires !
Docteur Joëlle ROBYNS
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