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Ce mois de novembre est fortement marqué par l’entrée définitive de la cause animale dans le champ politique français.
Après le lancement officiel le 14 novembre du Parti animaliste, nouveau parti politique dont le programme est axé sur les intérêts et les droits des animaux, un nouvel événement important s’est produit ce mardi 22 novembre sur la scène politique en France.
Un nouveau groupement appelé « le collectif Animal Politique » formé de 26 organisations de protection animale (dont des associations très connues en France et des ONG internationales, comme la SPA, la Fondation 30 Millions d’amis, la Fondation Brigitte-Bardot, L214, Peta-France, IFAW, Sea Shepherd…) vient de publier son manifeste Animal Politique adressé aux candidats à l’élection présidentielle et aux élections législatives.
Partant du constat que l’engagement politique pour la cause animale reste insuffisant et d’un décalage entre l’action politique et les attentes des Français de plus en plus sensibilisés à la souffrance animale, le collectif Animal Politique prône pour une sérieuse prise en compte dans les débats politiques de la question de condition animale.
Le manifeste contient 30 mesures très concrètes et réalisables immédiatement, réparties sur 6 domaines d’application : animaux d’élevage, expérimentation animale, divertissements et spectacles, animaux de compagnie, faune sauvage, animal et société.
Selon les auteurs du manifeste, ces 30 mesures sont urgentes et indispensables pour améliorer l’existence des animaux et commencer à construire une « société respectueuse des animaux ». Le collectif Animal Politique exige de tous les candidats aux prochaines élections une position explicite et publique à propos de chacune des 30 propositions, ainsi que des engagements précis.
« Nous veillerons à ce que ces engagements soient respectés et les mesures mises en œuvre », a déclaré Samuel Airaud, référent de l’association L214 au sein de l’Animal Politique.
Le manifeste a été présenté par les 26 ONG mardi 22 novembre lors d’une conférence de presse, en présence de Matthieu Ricard, Laurence Abeille et Geneviève Gaillard.
Il s’agit d’un grand pas dans l’évolution du mouvement politique pour la défense des droits des animaux. Pour la première fois, les voix des défenseurs des animaux se réunissent et proposent une structure politique rassemblant des mouvements très divers autour d’objectifs communs et de propositions concrètes.
Vous pouvez retrouver le texte intégral du Manifeste Animal Politique ici , ainsi qu’une fiche avec la liste complète des 30 propositions du Manifeste. Soulignons ici quelques mesures qui nous semblent avoir un impact particulièrement important sur la cause de la protection animale en France.
En ce qui concerne les animaux d’élevage, 5 mesures sont réclamés par le manifeste, dont, en priorité, « mettre fin aux pratiques d’élevage douloureuses ». Les associations font ici référence au gavage des oies et des canards, l’écornage des bovins, aux sélections génétiques préjudiciables.
L’abattage des animaux sans l’étourdissement préalable étant toujours autorisé en France, le manifeste exige un étourdissement systématique avant toute mise à mort.
Le document réclame également une interdiction des cages et des conditions d’élevage incompatibles avec les besoins des animaux.
Une autre mesure phare préconisée par le manifeste : « Abolir les corridas et les combats de coqs ».
Parmi les 5 propositions concernant le destin des animaux utilisés à des fins de divertissement, notons encore une qui est au premier plan des combats des défenseurs des animaux ce dernier temps : «Mettre un terme à la présence et à l’utilisation d’animaux sauvages et domestiques dans les établissements et spectacles itinérants ou fixes ».
Enfin, en ce qui concerne les animaux de compagnie, le manifeste Animal Politique exige une instauration d’une « véritable politique nationale de stérilisation et d’identification des animaux domestiques par des incitations fiscales et des campagnes d’information ».
Les débats sont lancés, il reste à savoir quelle réponse donneront les acteurs politiques à ce défi et si cela serait susceptible de changer la condition animale dans notre pays.
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