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Avec les animaux, il faut prévoir l’imprévisible mais trop tard, la situation vous a échappé et votre chien se fait attaquer par un de ses congénères ? Voici comment réagir.
A ne pas faire.
Durant le conflit opposant deux chiens, il pourrait être tentant de les séparer. Quoi de plus humain que de se porter à la rescousse de son fidèle ami à quatre pattes ? De leur propre aveu, certains propriétaires seraient ainsi prêts à prendre part à la mêlée. Mais tenter le diable vous permettra-t-il de mettre fin à l’enfer de la situation ? Rien n’est moins sûr. On ne va pas en enfer pour allumer une cigarette.
Chacun sa méthode.
Selon bien des experts du comportement animal, à ce moment-ci, la meilleure stratégie se révélerait être la diversion. Et oui, devant son chien, il faudra faire le singe ! Certains préconisent de faire un maximum de bruit pour détourner leur attention. On pourra également arroser les deux « fauves », histoire de leur rafraichir les idées.
Aussi, des apprentis magiciens tenteront de les aveugler en leur jetant une cape magique sur le museau. (Dans le dernier cas, une simple veste pourrait vous aider.) Pour les moins créatifs, les industriels vous soufflent la bonne réponse puisque certaines marques ont conçu des sprays pet corrector pour mettre fin aux tracas de la promenade.
Quoi qu’il en soit, le principe de la manœuvre est toujours le même : profiter d’un instant de surprise pour éloigner l’un de l’autre – et ce le plus rapidement possible - les deux enragés.
« Il faut rompre les chiens. »
Une altercation violente entre deux membres de la famille des canidés peut rapidement générer un conflit entre les deux maîtres concernés puisqu’il s’agit là d’une situation anxiogène. Pour démêler la situation, mieux vaut garder son calme. Inutile d’abreuver l’autre d’insultes et de reproches stériles : vous concentrer sur la solution vous permettra de rester diplomate.
Clin d’œil de Jean de La Fontaine : « Chose étrange ! On apprend la tempérance aux chiens, et l'on ne peut l'apprendre aux hommes ! »
Qui doit payer les pots cassés ?
L’assurance, « ce n'est pas fait pour les chiens ». Bien au contraire : si votre animal en a blessé un autre, il faudra spontanément proposer de recourir à sa responsabilité civile pour payer les frais de vétérinaire. En effet, aux yeux de la loi, en tant que propriétaire, vous êtes responsable des agissements de votre animal. L’article 1385 du code civil stipule que la présomption de responsabilité se porte directement sur propriétaire de l’animal.
Votre responsabilité civile si elle ne s’applique aux membres de votre propre maisonnée, s’exerce quand il s’agit de dommages causés à un tiers. Chaque propriétaire établira donc une déclaration à transmettre à son assureur. Conséquemment, veillez à conserver les factures des frais engagés. Concernant votre contrat d’assurance, voyez s’il existe une franchise prévue pour ce genre de sinistres, si oui une partie des frais restera à votre charge.
Il existe un recours possible pour le propriétaire du chien ayant fait preuve d’agressivité, s’il y a preuve d’une faute de la victime ou d’un tiers. D’après la jurisprudence, dans le cas où vous promeniez le chien d’un ami de manière ponctuelle, vous ne serez pas considéré comme le gardien de l’animal. Si vous l’aviez depuis plusieurs jours, le législateur conclura que vous avez permis un transfert de responsabilité.
Si la bagarre a lieu dans un refuge, alors cette responsabilité est dévolue aux professionnels dont vous avez loué les services.
Clin d’œil du chat : "Peu importe si je fais quelque chose de mal, l’important c’est de faire croire que c’est le chien qui l’a fait ! »
ll n’y a pas que nos petits compagnons qui cherchent la bagarre. Ils peuvent alors devenir des proies faciles. Que risquent leurs agresseurs ?
Si votre voisin menace la vie de votre chien, porter plainte est possible si vous détenez une preuve irréfutable. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez toujours déposer une main courante. La détresse animale ne manque pas d’alimenter la rubrique des faits divers. Ces délits découlent d’une dispute et visent à l’intimidation. En février, un niçois a brulé vif son chat : il a été condamné à deux ans de prison ferme.
De la gravité des faits dépend la lourdeur des peines. On distingue les mauvais traitements des actes de cruauté dans le code pénal. Infliger des mauvais traitements à un animal domestique est passible d’une amende de 750 euros ; alors que pour les actes de cruauté, le coupable risque une amende de 30 000 euros et une peine de deux ans de prison ferme.
Clin d’œil : celui qui frappe un chien vise son maître.
On dit que le degré d’évolution d’une société s’illustrerait dans la manière dont elle traite les animaux. Cette année, la loi a reconnu que les animaux étaient des « êtres sensibles ». Y aurait-il de l’espoir pour l’homme et son chien ? À vous de voir.
Article rédigé par Alexia Denis
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