Vous venez d’adopter un nouveau compagnon, une nouvelle vie commence pour lui comme pour vous, voici quelques conseils de base pour réussir son intégration et développer une belle relation.
En arrivant chez vous, détacher le chien et laissez le visiter sa nouvelle maison, son jardin s’il est bien clos, vous pouvez le guider s’il est un peu timide.
Présentez-lui sa nouvelle famille humaine.
Si vous avez d’autres animaux tels que chats, rongeurs, présentez lui en laisse afin de sécuriser la rencontre, si ce sont des chiens, ils auront déjà fait connaissance avant l’adoption au refuge, toutefois et dans la mesure du possible, organisez une nouvelle rencontre dehors en terrain neutre.
Montrez lui son petit espace qui sera déjà préparé avec son panier, sa gamelle d’eau et ses jouets.
Son lieu de couchage doit être bien placé, tranquille, ni trop chaud, ni trop froid, où il pourra se réfugier afin de ne pas être importuné.
Les premiers jours, votre nouvel ami va récupérer, il va probablement beaucoup dormir, peu manger, peut être même rester dans son coin et observer.
L’adaptation à sa nouvelle vie, à sa nouvelle famille et à toutes les habitudes de la maison peut être plus ou moins rapide suivant le chien. Ne paniquez pas, respectez simplement son rythme.
Il ne sait pas ce qui est permis et interdit dans son nouveau foyer, c’est à vous de le lui apprendre et de vous faire comprendre (les interdits doivent être posés dès les premiers jours).
La règle première est de rester très calme lors des apprentissages afin de créer une relation harmonieuse basée sur la confiance réciproque, privilégiez l’apprentissage par le jeu et la récompense.
Une fois la confiance installée, il coopérera facilement à vos demandes et aura une admiration sans borne pour vous. Vous allez devenir son guide, son référent.
N’oubliez pas que le chien est une véritable éponge émotionnelle, il absorbe toutes nos humeurs qu’elles soient bonnes ou mauvaises.
Règles importantes :
1) Un chien a besoin d’un cadre rassurant, de stabilité et de routine pour se sentir à l’aise, surtout à son arrivée chez vous. Le laxisme, les changements trop soudains et les sautes d’humeur le déstabilisent et le stressent.
2) ENFANTS : Les enfants doivent apprendre, dès l’arrivée de votre chien, à respecter la tranquillité de son sommeil et de ses repas.
Les premiers temps, votre chien ne sera pas très à l’aise dans son nouvel environnement, il faudra impérativement, expliquer à vos enfants de ne pas le brusquer, d’éviter les jeux bruyants, les grands gestes, les cris qui risquent de l’affoler, de l’effrayer et d’être pris comme un signe d’agression.
Ils doivent éviter de l’étreindre, d’être trop familiers ou de l’envahir.
Ils ne doivent pas jouer à proximité du panier du chien (surtout dans les premiers temps)
Les enfants pourront bien évidemment, s’occuper du chien en lui donnant son repas ou le promener mais toujours sous la surveillance et l’autorisation d’adultes.
Ils ne doivent en aucun cas jouer avec sa gamelle, ni avec ses jouets.
RAPPEL IMPORTANT : Ne jamais laisser de jeunes enfants seuls avec un chien.
3) Votre chien doit être sorti au minimum trois fois par jour de 20 à 30 mn, dont une sortie plus longue afin qu’il se décharge de toutes ses tensions et qu’il dépense son énergie.
S’il a un jardin, une sortie quotidienne au minimum est nécessaire, cela contribuera à le familiariser avec l’environnement extérieur et les alentours.
Au début, avant de lâcher toutou en forêt ou dans les champs, soyez sûr du rappel, entrainez-le dans le jardin avec récompenses.
4) L’alimentation doit être donnée à heures régulières et non laissée à disposition, ne le laissez pas se jeter sur la gamelle, apprenez lui à s’asseoir et à se calmer pour l’obtenir.
Pour cela il suffit de maintenir la gamelle à hauteur puis d’attendre ainsi jusqu’à ce que toutou se calme ou s’assied. Cette méthode lui apprend à maitriser ses ardeurs et à gérer ses frustrations.
Ne retirez pas sa gamelle quand il a commencé à manger, cela est une source de gros stress.
Attention, attendez au moins 2 heures après son repas si vous faites avec lui une activité sportive, (risque de torsion d’estomac qui peut entrainer la mort).
Fractionnez ses repas afin que sa ration soit moins importante en deux à trois fois/jour.
5) Accordez lui des moments tous les jours pour le câliner, le brosser, pour jouer, pour lui enseigner de nouveaux tours, pour le sortir (même s’il a à disposition un jardin), afin qu’il rencontre des congénères, d’autres animaux, des gens, qu’il s’habitue aux bruits de la rue, de la forêt, des champs, etc….
6) Le chien mémorise l’immédiat mais il faut parfois répéter souvent certains apprentissages, d’autres par contre sont acquis très vite. Les exercices doivent restés ludiques et de courtes durées (10 à 15 minutes maximum) au risque de démotiver le chien.
7) Employez toujours les mêmes mots pour donner vos ordres, si vous lui dites « Kiki, va dans ton panier » eh bien utilisez toujours cette phrase ainsi que vos proches. Citez toujours le nom du chien avant de donner un ordre.
Il faut être cohérent dans les ordres donnés et enthousiaste dans votre comportement. Ne pas changer tous les jours ce qui est autorisé ou ce qui est interdit sous peine de créer chez votre chien une incompréhension totale. Votre famille doit utiliser les mêmes méthodes et les mêmes ordres que vous pour ces mêmes raisons.
8) Récompensez toujours votre chien à chaque bonne action.
La récompense doit être immédiate, cela peut être : s’occuper de lui, la parole avec une petite voix douce, la caresse, dans certains cas la friandise et le SUMMUM : la FETE
9) La punition doit immédiatement faire suite à la « bêtise », il ne sert à rien de punir un chien parce qu’il a « fait les poubelles » ou « fait ses besoins » durant votre absence.
La punition doit être uniquement orale, sans crier, sans hurler, sans long discours, un mot (ou un son) suffit, toujours le même puis boudez le pendant quelques petites minutes (5mn maxi).
Vous pouvez également l’isoler (5 mn maxi.), s’il ne comprend pas.
Levez toujours la punition en l’appelant à vous puis caressez-le sans effusion.
La plus grande joie du chien c’est l’attention de son maitre.
La punition la plus efficace est votre indifférence.
10) Votre chien n’est pas un enfant, ne le choyez pas comme si c’était un bébé.
S’il vous sollicite beaucoup, ignorez-le de temps en temps en vaquant à vos occupations.
11) S’il est du genre POT DE COLLE, apprenez-lui à se détacher en ne répondant pas à toutes ses sollicitations et en ne le sollicitant pas toutes les 5 mn. Vaquez à vos occupations sans vous en préoccuper, passez de pièce en pièce en fermant les portes derrière vous afin qu’il ne vous suive. Si la composition de la famille le permet, donner la gamelle et promenez-le à tour de rôle. Cet apprentissage est indispensable et doit être réalisé tous les jours, sans anthropomorphisme afin que le chien acquiert l’autonomie et qu’il ne subisse pas de souffrance lors de vos absences.
12) RESTER SEUL : LUI APPRENDRE LE DÉTACHEMENT
Il faut rapidement qu’il s’habitue à rester seul et surtout qu’il comprenne que c’est normal.
Pour cela il faut supprimer toute charge émotive à votre départ, comme à votre retour.
10 minutes avant de partir ne répondez plus à ses sollicitations et n’allez pas non plus le solliciter.
Entrainez-le régulièrement en faisant des faux départs de quelques minutes chez vous en allant de pièce en pièce dans un premier temps, puis en extérieur comme si vous alliez au bureau.
Utilisez toujours le même mot clé dès que vous le laissez : un « je reviens » par exemple.
Si vous répétez cet exercice régulièrement, il va vite comprendre.
Laissez-lui de quoi s’occuper pendant votre absence : un jouet et/ou un os à ronger.
Si cela est possible, laissez votre animal dans la pièce où se trouve son petit coin à lui en fermant toutes les portes des autres pièces et en rangeant tout ce qui vous est précieux.
• AU MOMENT DU DÉPART : pas de rituel d’adieu du style « mon pauvre petit bébé je te laisse mais je reviens vite » d’une voix triste et mielleuse.
Le simple fait d’essayer de rassurer votre chien ou de vous justifier risque de l’inquiéter.
Votre départ doit être le plus naturel possible, comme si vous deviez revenir une minute après. Le chien perçoit vos émotions, si vous êtes anxieux, il le sait, votre respiration est rapide, votre visage est crispé etc etc… Maitrisez vous, restez zen.
• AU MOMENT DU RETOUR : si vous voulez habituer votre chien à vous accueillir calmement. Il suffit, dès que vous franchissez la porte de chez vous, de rester calme s’il s’excite, ne plus bouger, ne pas le regarder, ne pas parler, d’attendre que l’euphorie passe.
Une fois que toutou est plus calme, enlevez tranquillement votre manteau, posez votre sac.
Si votre chien a besoin d’un contact, tendez-lui votre paume, il se fera un plaisir d’y coller sa truffe. Dès qu’il est calme, vous pouvez à ce moment là lui dire bonjour.
Lui jouer la grande scène des retrouvailles ne fait que l’exciter, ce n’est pas agréable notamment si vous avez des enfants en bas âge, des courses plein les bras, que vous portez un costume, etc.
Cette méthode permet au chien de se poser lorsque vous arrivez chez vous et lui enseigne également qu’il ne sert à rien de s’exciter pour obtenir votre attention, ni l’attention des autres.
13) Si votre chien n’obéit pas à votre demande, c’est qu’il n’a pas compris, c’est à vous de vous mettre à sa portée, lui n’est qu’un chien avec son intelligence de chien.
14) Si vous voulez comprendre et connaitre rapidement votre chien c’est très simple : OBSERVEZ-LE le plus souvent possible et en toutes situations.
Vous arriverez ainsi à discerner ses émotions et comprendrez mieux ses réactions.
Voilà ! Ces quelques règles de base peuvent vous aider et aider votre nouveau compagnon à bien s’intégrer dans sa nouvelle vie.
Toutefois si vous rencontrez des problèmes d’obéissance, faites appel à un éducateur canin qui utilise les méthodes positives et qui se déplace à votre domicile pour la simple et bonne raison qu’il s’adaptera au tempérament de votre chien. Les éducateurs en Club ne peuvent s’adapter aux tempéraments de tous les chiens du cours.
D’autre part, un chien restera socialisé à ses congénères s’il côtoie régulièrement des chiens sociables et en liberté, ce qui n’est pas le cas en club où les chiens sont en laisse, travaillent et n’ont pas la liberté de jouer ensemble. Sauf exception peut être, les écoles du chiot, mais attention aux méthodes et aux chiens adultes qui y participent, j’ai connu des chiots extrêmement traumatisés par des chiens adultes trop brutaux dans le recadrage.
Si votre chien présente des comportements qui vous dérangent ou que vous ne comprenez pas, faites appel à un comportementaliste canin, faites lui une liste des questions qui vous soucient afin d’aller à l’essentiel de vos préoccupations.