Tamnophis est un genre de serpent aussi connu sous les noms de serpent jarretière et couleuvre rayée. Des surnoms qui évoquent le patron de leur magnifique robe : de longues lignes qui font tout leur corps, couplé à des motifs en damier.
Ce motif est mis en valeur par des couleurs très différentes selon les espèces, on peut aussi bien retrouver des couleurs vives parmi le turquoise, l’orange ou encore le violet, comme des couleurs plus ternes telles que brun, ou le sable. Difficile de ne pas craquer devant un serpent aussi resplendissant.
Découvrez-en plus sur le serpent jarretière en lisant cette fiche.
Crédits photo 1 : Natalie McNear
Tamnophis est un genre de serpent très répandu dans le nord de l’Amérique, on le recense dans plus de 40 états, en passant du Canada jusqu’aux États-Unis. On compte de très nombreuses espèces du genre tamnophis, mais les plus communes sont Tamnophis cyrtopsis et Tamnophis sirtalis, sur laquelle cette fiche est principalement basée. De façon plus familière, on les surnomme les serpents jarretières ou encore couleuvres rayées. Ces serpents sont sans danger pour l’homme.
Les serpents du genre Tamnophis sont protégés aux Etats-Unis car menacés d’extinction. Cependant, l’Europe ne fait pas état d’une quelconque protection.
Poids : 200g environ
Taille : de 60 cm à 150 cm selon les espèces
Les serpents jarretières ont un corps longiligne, très fin avec une petite tête dans son prolongement. Chez le mâle, la queue est plus longue et plus fine, mais la femelle reste plus grande que ce dernier. Ce surnom leur vient de leurs rayures longitudinales rappelant les motifs des jarretières de l’époque.
Selon les espèces et sous-espèces du genre, les couleurs peuvent être très différentes. Certaines vont être hautes en couleur tandis que d’autres plus sombres. C’est le cas de Thamnophis sirtalis tetrataenia qui possède une robe incontestablement magnifique, aux rayures rouge-orangé, noires et bleu turquoise, en comparaison avec Thamnophis sirtalis sirtalis dont les couleurs sont beige foncé, tirant sur l’ocre. Thamnophis sirtalis pickeringii est quant à elle une sous-espèce noire et turquoise, une robe également magnifique.
Le serpent jarretière est ovovivipare, ce qui signifie que les œufs incubent et éclosent dans le ventre de la femelle qui donne alors naissance à des serpents vivants.
L’accouplement s’effectue entre les mois d’avril et de juin, après la sortie de l’hibernation qui devra être respectée pour simuler le cycle de vie du serpent dans son état naturel. Les mâles sont à réveiller plusieurs jours avant la femelle, un comportement naturel important à respecter pour le bon déroulement de la reproduction.
Lorsque le couple s’est rencontré et accouplé, la période de gestation va durer environ une soixantaine de jours, et les juvéniles naitront entre début juillet et début aout suivant la date de la fécondation. Il se peut qu’une seconde portée intervienne en octobre. Chaque portée peut donner naissance à entre 15 et 30 juvéniles, mais en cas de seconde portée, elle ne comportera que 6 à 10 bébés. A leur naissance, les jeunes serpents mesurent déjà jusqu’à 30 cm pour les plus grands, en 15 cm pour les plus petits.
Les Tamnophis sont des serpents intéressants. Malgré leurs airs craintifs et timides, les serpents jarretières sont aussi très curieux de l’environnement qui les entoure. S’ils en ont la possibilité, ils se mettront en hauteur dans leur terrarium pour observer tout ce qui se passe dans votre foyer. Ils sont également très vifs dans leurs mouvements et très actifs.
Ce ne sont pas des serpents qui apprécient la manipulation, mieux vaut éviter de tenter de les prendre dans vos mains au risque de les rendre plus craintifs ou de les blesser s’ils s’échappent de votre emprise.
L’espérance de vie de cette espèce est en moyenne d’une dizaine d’années.
Un serpent élevé en captivité peut être sujet à des maladies communes à l’élevage. Les problèmes de mues sont très courants, c’est le symptôme d’un manque d’humidité à l’intérieur du terrarium. On peut aisément aider un serpent qui a du mal à muer en le faisant baigner dans une eau tiède et en grattant doucement la peau pour qu’elle se décroche.
Les brûlures sont aussi fréquentes si on ne veille pas à empêcher l’accès des serpents aux lampes chauffantes, c’est pourquoi il est préférable de placer l’équipement de chauffage en dehors du terrarium. Si votre serpent souffre de brûlures, la meilleure solution est de prendre rapidement rendez-vous chez votre vétérinaire et de recouvrir le serpent d’un chiffon mouillé pour apaiser la brûlure.
Les parasites internes et externes peuvent envahir votre serpent, une visite chez le vétérinaire permettra de détecter la présence de vers intestinaux, quant aux parasites externes ils sont facilement repérables. Pour en venir à bout, il va falloir traiter le serpent infecté ainsi que son habitat, mais aussi tous les autres terrariums que vous possédez. La contagion pouvant être rapide, mieux vaut être radicale et traiter tout ce que vous pouvez.
Les serpents en captivité ne sont pas à l’abri de diverses pathologies liées à leur alimentation, à l’hygiène de leur terrarium, etc. Il est important d’observer son reptile pour déceler des anomalies.
La maintenance du Tamnophis en terrarium n’est pas compliquée. Son terrarium doit mesurer au moins 60x40x40 cm pour un individu, mais il est envisageable de prendre un modèle plus grand pour lui offrir plus d’espace. Comptez 80x50x50 cm pour le terrarium idéal.
On peut choisir différents matériaux pour le substrat, tels que de la tourbe ou des copeaux de bois. Le sol en lino est envisageable, hygiénique et pratique, mais ne reproduit pas l’environnement naturel du reptile. En guise de décoration, vous pouvez choisir des souches et écorces de bois qui serviront à la fois de support pour se frotter lors de la mue et de cachette. Les jarretières pourront également s’installer dessus pour prendre de la hauteur et observer ce qui les entoure.
Vous pouvez bien sûr placer des roches ainsi que de la végétation pour apporter un meilleur environnement à votre reptile et avoir un terrarium des plus esthétiques. Il faut également penser à un bac d’eau pour que le serpent puisse s’hydrater et se baigner.
Les paramètres de maintien pour le serpent jarretière sont les suivants :
Les serpents jarretières ont un bon appétit et se nourrissent aussi bien de viande que de poisson. On peut leur distribuer des petits rongeurs (souris, par exemple), mais aussi de petits éperlans, vivant idéalement pour leur permettre de chasser.
Pour varier les repas et apporter tous les nutriments nécessaires, les jarretières accepteront volontiers des vers de terre ou des grillons. La fréquence de nourrissage est de 2 fois par semaine et la quantité dépend de la taille de l’espèce.
Expérience et avis des maîtres sur le Tamnophis