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Nourrir les oiseaux de jardin est un geste largement répandu en hiver, mais qu’en est-il lorsque les beaux jours arrivent ? La réponse mérite réflexion. Si certaines personnes continuent à leur proposer de la nourriture en été, de nombreuses associations de protection de la faune, comme la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) en France ou la LRBPO en Belgique, déconseillent cette pratique à cette période de l’année. Explorons les raisons de cette recommandation, tout en examinant des avis plus nuancés.
En été, la nature offre une profusion de ressources : insectes, fruits, graines, baies… Les oiseaux, y compris ceux vivant en milieu urbain, disposent généralement de tout ce dont ils ont besoin pour se nourrir seuls. Selon la LPO, poursuivre le nourrissage au-delà de la période hivernale peut même devenir contre-productif et dangereux.
Parmi les risques majeurs identifiés :
Dans ces cas, il est impératif :
De limiter les quantités et la durée (pas plus de quelques jours),
D’éviter tout aliment inadapté aux jeunes oiseaux (ex. : graines grasses ou boules de graisse),
De nettoyer très régulièrement les mangeoires pour éviter la propagation de maladies,
Et surtout, de privilégier des aliments proches de la diète naturelle : insectes déshydratés, vers de farine, fruits frais bien lavés.
Cela dit, certains experts admettent que le nourrissage ponctuel en été peut avoir un intérêt dans des situations précises : par exemple, lors d’épisodes de canicule ou de sécheresse extrême qui raréfient les ressources, ou encore pour aider les jeunes oiseaux récemment émancipés à gagner en autonomie.
Des aliments très ciblés comme les vers de farine, des miettes de biscuit nature ou des fruits frais (pomme, poire, baies coupées) peuvent alors représenter un appoint temporaire. Toutefois, il est important de veiller à la qualité des aliments — les jeunes oiseaux ont notamment besoin d’aliments riches en eau et en protéines, comme les insectes.
Dans tous les cas, il est essentiel de redoubler de vigilance sur l’hygiène des mangeoires et des points d’eau. Ceux-ci doivent être nettoyés fréquemment pour éviter tout risque sanitaire. Il est également recommandé d’installer les mangeoires dans des zones dégagées, à l’abri des prédateurs, tout en veillant à ce qu’elles ne soient pas exposées directement au soleil.
Plutôt que de nourrir artificiellement les oiseaux en été, il est préférable de rendre son jardin plus hospitalier. La plantation d’espèces locales (haies, buissons, arbres fruitiers), le maintien d’un coin enherbé ou fleuri, la présence d’un point d’eau (mare, abreuvoir propre) permettent d’offrir aux oiseaux un environnement riche et équilibré. Ainsi, ils pourront se nourrir naturellement tout en participant à la régulation des insectes et à la pollinisation.
Même sans mangeoire, les occasions d’observer les oiseaux ne manquent pas. L’observation de la faune dans un jardin naturel, le suivi de leurs allées et venues, ou encore la participation à des programmes de science citoyenne offrent des expériences enrichissantes et respectueuses de l’équilibre écologique.
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