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Cause animale : La ville de Mexico interdit les corridas « avec violence »

Cause animale : La ville de Mexico interdit les corridas « avec violence »

Le 18 mars 2025, le Congrès de la ville de Mexico a adopté une réforme interdisant les corridas impliquant la mise à mort ou des blessures infligées aux taureaux. Cette décision vise à transformer les spectacles taurins traditionnels en événements « sans violence », où les animaux ne subissent plus de mauvais traitements.

La nouvelle législation interdit l'utilisation d'objets tranchants tels que les lances, banderilles et épées, traditionnellement employés pour piquer et tuer les taureaux. Seuls seront permis le maniement de la cape et de la muleta, ce drap rouge emblématique des corridas. De plus, les cornes des taureaux devront être protégées afin de prévenir toute blessure, et la durée des corridas sera limitée à 30 minutes. À l'issue du spectacle, les animaux seront renvoyés dans leurs élevages d'origine.

Nous voulons transformer, non faire disparaître. Nous défendons un système taurin sans violence, qui devienne une référence et un exemple à suivre dans le monde entier.

Afin de garantir le respect de cette nouvelle réglementation et dissuader toute infraction, des sanctions financières strictes ont été mises en place. La loi prévoit une amende comprise entre 10 370 et 15 550 euros) pour chaque animal blessé ou tué.   

Selon le député local Victor Hugo Romo, du parti Morena (Mouvement pour la régénération nationale), cette mesure vise à "harmoniser la tradition culturelle avec l'obligation constitutionnelle de reconnaître et protéger" le droit des animaux.

Cette réforme a été largement soutenue par les défenseurs des droits des animaux, qui y voient une avancée significative vers le respect du bien-être animal. Anton Aguilar, directeur exécutif de Humane World for Animals Mexico, a salué cette mesure comme une étape importante pour mettre fin au tourment et à la mort des animaux utilisés pour le divertissement.

Ces taureaux de combat vont mourir dans des abattoirs anonymes. C’est lâche.

Cependant, la décision a également suscité des critiques de la part des partisans de la tauromachie. Plusieurs dizaines d'opposants à cette nouvelle législation ont manifesté dans la capitale. "Cette nouvelle idéologie de vouloir humaniser les animaux nous déshumanise totalement," a déclaré à Franceinfo un jeune torero. "Ces taureaux de combat vont mourir dans des abattoirs anonymes. C’est lâche," a-t-il ajouté. L’avocat Salvador Arias Ruelas, membre du Conseil de la tauromachie mexicaine, a promis le début d’une bataille juridique, le secteur ayant l’intention de contester la mesure pour tenter d’en annuler l’entrée en vigueur. Il est prévu d’invoquer le droit d’accès à la culture et le libre développement de la personnalité.

Dans une interview accordée à Excélsior, Mariano del Olmo, représentant de l' Association mexicaine des entrepreneurs taurins , a déclaré que 40 000 emplois directs et 80 000 emplois indirects dans la ville dépendent de la tauromachie, qui seront menacés après la réforme.  .

La culture, la musique, l’art et les droits évoluent, se transforment. Les grandes villes ont le devoir d’évoluer avec eux.

En réponse à ces critiques, Victor Hugo Romo soutient que le nouveau modèle des arènes génère au contraire davantage d'emplois et de retombées économiques. Selon lui, l'objectif de la réforme n'est pas d'abolir la tauromachie, mais de la réinventer : "Nous voulons transformer, non faire disparaître. Nous défendons un système taurin sans violence, qui devienne une référence et un exemple à suivre dans le monde entier."

La maire de gauche, Carla Brugada, à l'origine de cette proposition de loi, partage cette vision : "La grande ville de Mexico ne peut pas faire de la cruauté un spectacle, encore moins prolonger la souffrance et la mort d’un animal à des fins de divertissement", avait-elle déclaré en présentant son projet au Conseil de la ville. Elle avait ajouté : "La culture, la musique, l’art et les droits évoluent, se transforment. Les grandes villes ont le devoir d’évoluer avec eux."

Cette réforme place la ville de Mexico aux côtés de plusieurs autres États mexicains, tels que Sonora, Guerrero, Coahuila, Quintana Roo et Sinaloa, qui ont déjà interdit les corridas impliquant la mise à mort des taureaux. Elle reflète une tendance croissante au Mexique visant à concilier les traditions culturelles avec les préoccupations grandissantes pour le bien-être animal.

Selon Humane World for Animals Mexico, environ 180 000 taureaux sont tués chaque année dans des corridas à travers le monde.


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Par Dinah
Ajouté 25 Mars

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corrida, interdiction des corridas avec violence, reforme des corridas mexico

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